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Date de la soirée : 18 / 01 / 2005

Date de dernière modification : 30/11/2007

ALLERGOLOGIE EN PEDIATRIE

 Mise au point en Médecine Générale

L’allergie alimentaire chez le petit enfant.      Dr Cécile DUCROT

Les allergies respiratoires du petit enfant.     Dr Christèle PILENKO

Le lait Le kiwi      

 

Experts :    

Dr Cécile DUCROT _ Allergologie _ Echirolles _ Isère _ France

Dr Chrystèle PILENKO _ Pneumologie _ Allergologie _ Echirolles _ Isère _ France.

Laboratoires :     NOVARTIS         Merci à Marilyne...

Sites Internet :  

  Allergies alimentaires
[Site éditeur Université Paris 5 - René Descartes, BIUM Bibliothèque InterUniversitaire de Médecine ; listes d'organismes, de ressources électroniques, de textes de lois, de références bibliographiques, de congrès, de bases de données ; pays : France ; langue : français ; format : html ; accès : gratuit ; non parrainé ; daté de : 2000.

Allergies et hypersensibilités  - Examen Classant National : Question(s) 113 Module(s) 8 -
[Par Pr Blaye-(de) .
Site éditeur Université Louis Pasteur de Strasbourg (ULP), Faculté de Médecine ; allergie médicamenteuses (épidémiologie, physiopathologie, diagnostic, diagnostic différentiel, diagnostic étiologique, traitement), allergies alimentaires (interrogatoire et données cliniques, aliments responsables, formes cliniques, évolution, examens complémentaires, traitement) ; 20 pages ; pays : France ; ville : Strasbourg ; langue : français ;  daté de : 2002 ;

Les liens sur "allergie alimentaire" (Google) 

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L’allergie alimentaire chez le petit enfant.pdf  Compte rendu de la soirée 

Allergies alimentaires : état des lieux et propositions alimentaires  _  janvier 2002 AFSSA  Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments

Les allergies respiratoires du petit enfant.pdf  Compte rendu de la soirée

L'allergies alimentaire du petit enfant. 

Dr Cécile DUCROT

  RAPPELS DE DEFINITIONS 

1.  Les effets néfastes ou adverses des aliments 
  1. Toxiques
  2. Non toxiques

2.   Les manifestations

  1. Les plus fréquentes
  2. Occasionnelles
  3. Signes non reconnus

  DIAGNOSTIC

1.  L'interrogatoire
2.  Les questions à poser

  LES TESTS CUTANES

 

 

  LA BIOLOGIE

 

  LES TEST DE PROVOCATION PAR VOIE ORALE

 

  LES QUESTIONS DE L'ASSISTANCE

1.  CAT face à un enfant en phase aigue en urgence
2.  Le plan d'accueil individualisé (Dr PILENKO)

RAPPELS DE DEFINITIONS 

1.  Les effets néfastes ou adverses des aliments   

se répartissent :

  1. en réactions toxiques soient liées à aliments lui-même comme dans le cas des champignons toxiques, soit des substances externes à l'aliment (bactéries..)

  2. en réactions non toxiques

a) à mécanisme immunologique :

  • Ig E dépendantes ou de type 1 (cas de l'allergie alimentaire vraie)

  • soit des allergies non Ig E médiées (type 1, type 2, type 3)

b) les intolérances alimentaires qui sont les réactions les plus fréquentes aux aliments :

Qui regroupe

  • des réactions pharmacologiques liées aux amines vasoactives, histamine, tyramine

  • ou éventuellement par déficit enzymatique dont le plus connu est le déficit en lactase.

Cinq aliments sont responsables des trois quarts des allergies alimentaires de l'enfant :

  • l'oeuf

  • l'arachide

  • le lait vache

  • la moutarde

  • le poisson

2.   Les manifestations

Chez le jeune nourrisson, les premières manifestations sont l'allergie alimentaire et la dermatite atopique.

Chez le grand enfant, les sensibilisations respiratoires avec l'asthme et les rhinites.

  1. Les manifestations les plus fréquentes de l'allergie alimentaire

Signes cutanés : dermatite atopique, urticaire aiguë, angio oedème

Signes respiratoires : rarement isolés (Asthme, rhino conjonctivites peu évocateurs d’allergie alimentaire si pas associé à des signes cutanés)

Nausées, vomissements, douleurs abdominales plus rares de façon isolée.

Syndrome oral  (retrouvé surtout chez l'adulte) : prurit du palais associé à des oedèmes des lèvres

Anaphylaxie qui associent des signes cutanés, respiratoires et cardio-vasculaires.

  2. Occasionnellement, il existe d'autres manifestations possibles

1.       Dégoût d'un aliment (fréquent chez l'enfant ayant eu une allergie alimentaire), retard de croissance.

2.       Autres signes digestifs. (RGO, colite, entéropathie, tableaux de malabsorption plus rares)

3.       Réactions anaphylactiques induites par l’ingestion d'un aliment et l'exercice. (C'est l'effort qui va déclencher la manifestation allergique)

4.       Décès par choc anaphylactique :  du, dans la moitié des cas, à l'arachide, asthme = facteur aggravant chez un enfant qui fait des allergies alimentaires.

 

  3. Signes non reconnus comme étant des signes d'allergie alimentaire :

  • Migraines

  • Troubles psychologiques (il a même été cité « l'autisme » et allergie à la farine de blé)

  • Neuropathies

  • Syndrome d'hyperréactivité (ou d'hyperkinésie)

  • Dysurie

  • Arthrite

  • Maladie vasculaire

DIAGNOSTIC

1.  L'interrogatoire

1.       Histoire clinique convaincante :

Il faut que l'histoire clinique soit relativement corrélée aux manifestations pour incriminer un aliment.

2.       Antécédents d’atopie : asthme à rechercher car facteur aggravant.

3.       Voix de déclenchement : orale, contact (oeuf), inhalation (arachide, poisson)

Certains allergiques peuvent faire des réactions assez importantes voire des crises d'asthme en rentrant dans une pièce où se trouve un bol de cacahuètes où des vapeurs de la cuisson du poisson.

4.       Délai de survenue des manifestations cliniques qui doit être compatible avec une allergie alimentaire.

Le plus souvent, les réactions aux aliments sont assez rapides : moins de deux heures, (sauf la dermatite atopique ou cela peut aller jusqu'à 24 heures) mais inutile de chercher des aliments pris plusieurs jours avant la manifestation allergique.

2.  Les questions à poser

1.       Antécédents personnels d'atopie : dermatite atopique, asthme, angio oedème.

2.       Antécédents familiaux du premier degré

3.       Symptômes : nature, rythme, délai par rapport à la prise.

Le plus souvent, les réactions aux aliments sont assez rapides : moins de deux heures, (sauf la dermatite atopique ou cela peut aller jusqu'à 24 heures) mais inutile de chercher des aliments pris plusieurs jours avant la manifestation allergique.

4.       Facteurs associés : effort, aspirine... Qui peuvent aggraver

5.       Réponses aux traitements

6.       Réactions allergiques antérieures.  (nombre et dates) Chercher de petits érythèmes péri buccaux avec l'arachide passés plus ou moins inaperçus.

7.       Mode d'alimentation (familiale, crèche, cantine...)

8.       Aliments suspectés... mais il faudra parfois s'aider un journal alimentaire bien utile diagnostic.

LES TESTS CUTANES

  1.       La technique consiste à poser une goutte d'un extrait commercial mais on peut le faire aussi avec des aliments natifs. (Végétaux)

  2.       Pas de limite d'âge, voir le diagnostic de l'allergie au lait de vache.

  3.       Délais d'arrêt des antihistaminiques, en moyenne une semaine avant

  4.       Critères de positivité : diapositives

On teste les aliments incriminés par le patient mais on fait également les tests en batterie standard reprenant les aliments les plus souvent en cause.

  5.       Interprétations

  6.       Méthode et techniques :

  a)  Prick-test

Exploration de l'hypersensibilité immédiate. (Urticaire, angio oedème)

Les extraits commerciaux sont livrés dans des petits flacons. Il existe des aiguilles avec trois types de pointe pour une pénétration très précise dans le derme. Il y a des modèles en plastique pratique pour les petits car cela ne ressemble pas à une aiguille. Une règle est fournie pour la mesure et des calques pour garder des images plus précises.

On dépose une goutte sur la peau, on « pricke » (prick-test) verticalement avec la pointe.

On attend à peu près un quart d'heure.

Ce qui nous intéresse est la taille de la papule au millimètres. (Plus précis que les croix)

Les deux sources d'erreur sont le dermographisme et l’hypo réactivité cutanée.

On fait un témoin négatif et un témoin positif pour comparer les tests qui ont réagi à ces deux témoins.

Le témoin négatif ne doit pas réagir sinon il y a dermographisme et les tests ne sont pas interprétables.

Pour que les tests soient considérés comme positifs, il faut que la papule fasse trois quarts de la taille de la papule du témoin positif. (Histamine et codéine)

Il est important d'avoir un bon témoin positif, sinon cela veut dire qu'il y a une hypo réactivité cutanée.

Si tous les tests sont négatifs y compris le témoin positif, on ne peut pas conclure.

C'est plus fréquent chez les petits que chez les adultes, c'est pour cette raison que l'on a hésité à faire les tests dans le jeune âge. Il faudra savoir l’expliquer aux parents. On fera les tests un peu plus tard.

Technique de prick prick test : test à partir d'un aliment natif.

Chez le petit nourrisson, il est assez facile de faire des tests dans le dos.

Chez l'enfant plus grand, ils sont faits sur les bras.

  b)  Patch test :             explore l'hypersensibilité retardée. (Eczéma)

Ils sont effectués dans la dermatite atopique. La technique est un peu différente. On colle des pastilles dans le dos et on fait la lecture soixante-douze heures après

On trouve maintenant en pharmacie des tests au lait de vaches, (un peu comme le MONOVAX qui n'existe plus)

DIALLERTEST®. DBV Technologies. www.diallertest.com_ Prix : 20 EUR, non remboursés.  Les parents viendront présenter le résultat aux médecins.

Un petit instrument permet d'appliquer le patch pendant quarante-huit heures, un patch avec le lait est un patch témoin. La lecture se fait soixante-douze heures après.

Ces patches alimentaires sont très controversés à l'heure actuelle par les allergologues car il ne seraient pas encore suffisamment fiables.

 

LA BIOLOGIE

Elle ne doit pas être prescrite en première intention dans le cadre de l'allergie alimentaire.

         Hyperéosinophilie           simple témoin du terrain atopique.

         IgE sériques totales        n'apportent pas grand-chose non plus, elles sont aussi augmentées dans le terrain atopique.

         Tests multi allergénique de dépistage   trophatop     moins performant que le Phadiatop dans les allergies respiratoires. Les tests cutanés sont faciles à faire et il n'y a donc pas d'intérêt à faire un test de dépistage sanguin. D'autant que l'on fera peut-être ensuite des dosages d’IgE spécifiques...

         Tests multi allergénique à réponse spécifique    batterie d'allergènes de 30 aliments avec de nombreux faux positifs difficiles à interpréter, coût élevé et risque de faire mettre en route des régimes d’éviction abusifs.

D'autre part, il suffit que les IgE totales soient très élevées pour que les tests multi allergéniques soient positifs alors qu'il  est rare de voir plus de deux allergies alimentaires chez l'enfant.

Plusieurs aliments peuvent avoir des taux élevés sans que l'on puisse en tirer une conclusion.

         IgE sériques spécifiques    sont intéressantes une fois que l'on a fait un diagnostic et si l'on veut un dosage quantitatif, avant d'effectuer les tests de provocation dont on va parler.

Ou pour le suivi d'une allergie, encore que c’est parfois difficile à interpréter.

Technique de référence : Rast CAP Système PHARMACIA. (À noter sur l'ordonnance car fiable)

Beaucoup d'autres tests n'ont pas cette qualité. Cela peut permettre de réduire les erreurs de diagnostic survenant avec une mauvaise technique.

LES TEST DE PROVOCATION PAR VOIE ORALE

Il peut exister une forte corrélation entre la prise de l'aliment et la réaction.

Il peut exister une forte suspicion sur un aliment, avec des tests cutanés négatifs et des IgE spécifiques négatives.

Il faut essayer alors de reproduire l'histoire clinique.

Il faut savoir s'il s'agit d'une simple sensibilisation ou d'une allergie vraie.

  • Un test cutané positif n'est pas synonyme d'allergie mais de sensibilisation.

  • Une allergie alimentaire est une réaction après la consommation d'un aliment.

À la suite d'une batterie de tests dans la population générale, on peut trouver un certain nombre de tests positifs mais pas pertinents.

C'est le cas de tous les tests en allergologie.

Par exemple, chez l'enfant atopique, on peut trouver des tests positifs à l'œuf, mais ce ne peut être qu'un marqueur du terrain atopique.

Ce sera aussi un facteur de risque pour les enfants qui feront plus tard des manifestations respiratoires.

Contre-indications : antécédents de choc anaphylactique avec l'aliment.

Les tests de provocation par voie orale peuvent déclencher le choc.

Technique :

  • en milieu hospitalier,

  • en ouvert, en simple ou double aveugle,

  • aliments à dose croissante, sur une journée, en commençant par de très petites doses.

On augmente toutes les 15 à 20 minutes sous surveillance.

À la fin de la journée l'enfant doit consommer l'équivalent de ce qu'il mangerait normalement au cours d'un repas.

Par exemple, pour le lait on commence par quelques gouttes et on termine par un biberon.

Pour l'oeuf, on finit par équivalent d'un oeuf.

LES QUESTIONS DE L'ASSISTANCE

1.  CAT face à un enfant en phase aigue en urgence

Dans l'urticaire :

Les antihistaminiques en première intention, bien que les corticoïdes soient souvent prescrits en garde.

Ce sont plutôt un traitement de deuxième intention sauf signes de gravité : oedèmes, difficulté à parler, difficulté à respirer.

On utilisera ensuite l'adrénaline s'il existe, par exemple, des signes de choc (hypotension..).

Il existe l’ANAHELP® avec un piston qu'il faut monter sur la seringue pour injection sous cutanée.

L'utilisation n'en est pas très facile. Le dosage n'était pas bien adapté aux tout-petits car il y avait quatre ailettes d'un quart de mg chacune. Pour un petit poids, on ne fait parfois que 0,10 mg.  

Il existe maintenant un dosage enfant de15 à 30 kilos et un dosage adulte pour le stylo auto injectable d'adrénaline ANAPEN® qui est en vente en officine depuis la rentrée de septembre 2005. (Était seulement de prescription hospitalière)

Plus facile d'utilisation, comme un stylo à insuline, il y a seulement un capuchons de chaque côté à enlever avant de piquer.

Pour l'utilisation de l'adrénaline, il est intéressant de montrer aux gens comment cela se manipule. Les allergologues possèdent des modèles factices pour démonstration.

Il faut bien expliquer que cela ne s'utilise pas dans n'importe quelle circonstance en cas de panique.

Il ne faut pas qu'ils confondent un oedème de QUINCKE et un urticaire généralisé avec oedèmes des lèvres et des paupières.

L'injection d'adrénaline n'est pas toujours justifiée. Conseiller d'appeler le SAMU en cas de doute.

Il est très rare que les parents aient à s'en servir.

Il est inutile de le garder ce stylo au froid ou à l'abri de lumière, (comme l'adrénaline) il est facile à transporter, se conserve un an.

Il faut l’avoir au cabinet en cas de désensibilisation.

On fait maintenant presque systématiquement un plan d'accueil individualisé (P.A.I.) dans les écoles à la moindre petite réaction allergique alimentaire. Le moindre signalement par les parents déclenche une réaction en chaîne d'autant que les médecins scolaires sont maintenant très inquiets.

Le simple signalement d’un test positif à l'oeuf sur le carnet de santé, témoin d'une banale sensibilisation est vécu comme une véritable allergie alimentaire.

L'inconvénient est de mettre injustement à l'écart des enfants, lors de goûtés collectifs, comme si la simple vue des aliments pouvait déclencher une réaction.

2.  Le plan d'accueil individualisé (Dr PILENKO)

Toutes les écoles primaires demandent systématiquement un P. A. I. pour les maladies chroniques dans les quinze jours après la rentrée.

Légalement, le P. A. I. se fait à la demande des parents mais bien souvent il est suggéré par le médecin scolaire ou le médecin traitant.

C'est le cas pour l'asthme et la mucoviscidose.

Même dans le cas d'un asthme léger en l'absence de crise à l'école..

Mais grâce à ce décret ministériel, cela permet maintenant d'accueillir des enfants quel que soit leur état de santé.  

C'est un dossier administratif dans lequel le médecin remplit la partie concernant la conduite à tenir en dehors du milieu familial. (École, centre aéré, colonie de vacances...) :

Signes de la maladie, types de médicaments à s'administrer tout seul,...

Mais il est bien difficile de montrer à un enseignant la technique d'administration de la VENTOLINE® , alors que l'enfant ne fait que deux crises par an dans des conditions bien particulières.

Le P. A. I. est parfois refusé par le médecin :

Il faudra l'expliquer aux parents et éventuellement dédramatiser la situation auprès du médecin scolaire. Un enfant peut évoluer sans problème au sein de la collectivité, partir en classe verte. Une simple rhinite allergique aux poils d'animaux lui permettra tout de même d'aller voir l’âne et les cochons d’Inde au centre aéré.  

Il doit exister une pertinence clinique entre les tests cutanés et les résultats des prises de sang et ce qu'il se passe en réalité.

Donc mesures de prévention après bilan allergologique complet et notamment des tests de provocation, pour une conduite à tenir raisonnée.

 

 

 
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